Pourquoi la vaginoplastie est parfois nécessaire après un cancer ou une infection vaginale ?

La vaginoplastie est généralement connue comme une chirurgie reconstructrice ou esthétique visant à restaurer l’anatomie et l’aspect fonctionnel du vagin. Mais au-delà de son usage le plus médiatisé, cette intervention joue un rôle crucial en médecine réparatrice, notamment après des traitements lourds comme l’ablation de tumeurs malignes ou la prise en charge d’abcès sévères. Dans ces contextes, elle devient bien plus qu’une opération esthétique : elle est une étape clé pour aider les patientes à retrouver confort, qualité de vie et confiance en elles.

Quand la vaginoplastie devient nécessaire

Les tumeurs malignes affectant la région vaginale ou pelvienne nécessitent souvent des chirurgies radicales pour retirer les tissus atteints. Ces interventions, bien que vitales, peuvent entraîner des pertes de substance ou des altérations de la structure vaginale. De même, des infections graves ou des abcès étendus peuvent détruire ou fragiliser une partie des tissus, laissant derrière eux des cicatrices ou des déformations. Dans ces cas, la vaginoplastie permet de reconstruire le vagin et de restaurer une morphologie fonctionnelle.

Les objectifs de la chirurgie reconstructrice

L’intervention vise avant tout à redonner au vagin sa structure anatomique, essentielle non seulement pour la vie sexuelle, mais aussi pour des fonctions de base comme l’hygiène et le confort au quotidien. Les objectifs peuvent inclure :

  • Restaurer la fonction sexuelle : en reconstruisant un canal vaginal suffisamment souple et profond.
  • Améliorer le confort : réduire les douleurs, gênes ou sensations de tiraillement liées aux cicatrices.
  • Préserver l’estime de soi : la répercussion psychologique de ces pertes est importante, et la chirurgie offre souvent un nouvel équilibre.

Les techniques utilisées

Selon la gravité des lésions, différentes techniques de vaginoplastie peuvent être envisagées. Dans certains cas, le chirurgien utilise les tissus locaux disponibles, tandis que dans d’autres, il a recours à des greffes de peau ou de muqueuse. Des lambeaux musculaires ou cutanés prélevés sur d’autres zones du corps peuvent également être mobilisés pour reconstruire le vagin.

La décision se prend en fonction de l’étendue des pertes, de l’état de santé général de la patiente et de ses attentes. Chaque intervention est donc hautement personnalisée.

Un accompagnement multidisciplinaire

La vaginoplastie post-oncologique ou post-infectieuse ne se limite pas à l’acte chirurgical. Elle s’inscrit dans un parcours de soins global impliquant oncologues, chirurgiens, gynécologues, psychologues et parfois kinésithérapeutes spécialisés en rééducation périnéale. L’objectif est d’assurer une prise en charge complète qui réunit santé physique et bien-être émotionnel.

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